« L’absolu n’est pas l’affaire de tous : il est l’affaire de chacun. Et tous doivent régler leurs rapports entre eux de façon que chacun ait le loisir intérieur de s’interroger sur l’absolu. »
Cette citation que l’on doit Albert Camus orne la partie basse de ce site. Elle mérite réflexion. Et interprétation.
L’absolu – ce qui existe indépendamment de toute autre chose – n’est pas l’affaire de tous mais de chacun. Ce qui est essentiel, fondamental, primordial, n’est donc pas une question de consensus, de dogme, de synthèse sociétale ou de conditionnement. C’est l’affaire de chacun. Une démarche singulière, décorrélée. Chacun doit ouvrir une porte intérieure pour aller découvrir ce qui importe le plus : l’absolu.
Cette démarche intellectuelle peut s’avérer compliquée quand des obstacles de vie empêchent. Il est difficile de s’interroger sur des sujets vastes, sans lien avec le quotidien, quand la préoccupation est matérielle. Avoir un toit, manger à sa faim, offrir un confort à ses proches, être en bonne santé… autant d’éléments qui peuvent être estampillés “prioritaire” dans un instinct de survie. C’est pourquoi, l’égalité et la fraternité doivent donner la liberté de pouvoir s’interroger sur l’absolu. Chacun doit être en capacité de réfléchir à des choses qui le dépassent, et ça, c’est l’affaire de tous. C’est une priorité. Que chacun puisse dépasser l’instinct de survie. Et exploite cette chance. Encore faudra-t-il que cette chance, ce confort accordé à chacun n’aille pas vers du divertissement ou dans de l’esbrouffe égotique. Cela, c’est l’affaire de chacun.